En
grec, le mot charité ne signifiait que l’affection. Pour les chrétiens, il va exprimer
l’amour qui vient de Dieu.
Et
bien au delà d’aimer Dieu et puis après d’aimer son prochain, il s’agit d’aimer
les autres comme Dieu les aime. Pour être parfait comme le Père du ciel. En
sorte que nous n’existons que dans cet amour. Sinon nous ne sommes rien.
Dieu
ne peut nous aimer que dans une décision libre et gratuite. Et c’est gratuitement
aussi que nous devons aimer l’autre ou les autres : Dieu les aime avec nous
et par nous. Il arrive cette chose étonnante que nous ne cherchions aucun autre
avantage que de laisser Dieu aimer comme il le veut. Avec cette relation d’amour
recherchée ou proposée par les circonstances, c’est une image de la Sainte
Trinité qui entre dans nos vies.
Cet
amour il faut le vouloir. Il demande un choix difficile plus qu’un désir affectif.
Il n’y a de véritable amour que dans un combat et une victoire contre l’orgueil
et l’égoïsme. Il n’y a qu’un seul mot en hébreu pour dire je veux et je t’aime parce que ce que je veux c’est que je l’aime. Et ce
que j’aime, je ferai tout pour l’avoir.
Que
ta volonté soit faite peut se traduire par Que ton amour se
réalise sur la terre comme dans le ciel.
Pour
vivre cela il nous faut l’aide de Dieu, la force de l’Esprit Saint. Comme
disait Blaise Pascal : « De tous les corps et esprits, on ne
saurait tirer un mouvement de vraie charité. Cela est impossible et d’un autre
ordre : d’un ordre surnaturel ».
Il
faut pourtant vouloir chercher et vivre humainement cet amour impossible. Il
faut y réfléchir.
. Sur
mes motivations : émotivité ? Générosité ? Altruisme ?
. Est
ce que je souffre en voyant la souffrance des autres ?
. Quand
ai-je aimé gratuitement ?
. Quand
ai je été aimé gratuitement ?
. Suis-je
heureux, sans envie du bonheur de l’autre ?
. Suis-je
capable de deviner les besoins de l’autre ?
. Est-ce
que j’ai peur d’avoir à aimer comme le demande Jésus ?
Et
bien d’autres questions…
Abbé Georges Périé