jeudi 20 décembre 2012

En annonçant... François Rahim, Vita et Dolat, la nuit de Noël

L'ANNONCIATEUR. — La seconde partie de la nuit commence. Or la lune brille et le ciel vient de se revêtir de ses étoiles. Il y a sur toutes choses, autour de soi, un reflet merveilleux d'argent, de vieil argent incrusté de diamants.
Cependant au milieu de ce décor féerique, je n'aperçois ni Dolat, ni Vita.
Vous non plus sans doute ! Vous ne pouvez me dire en effet ni si leurs cheveux sont blonds ou noirs, ni si leurs yeux sont verts ou bleus, ni si leurs robes sont claires ou sombres, ni si leurs mains et leurs jambes sont fines et longues, ni même enfin si elles sont grandes ou petites. Pourtant, il fait clair, presque comme en plein jour, le jour de la nuit. Mais, je vous l'ai déjà dit, Dolat et Vita sont deux âmes. Le combat qu'elles livrent est sans armes ; j'ose à peine dire qu'il est en paroles ; et si l'on me comprenait bien, je dirais plutôt qu'il est en musique. Ce qui est étrange pourtant, c'est qu'à ce moment où nous ne voyons pas Dolat et Vita, nous les connaissons véritablement. Par exemple, moi, je sais que Dolat est petite, qu'elle a des yeux aux reflets d'acier, des mains un peu grasses qui s'abandonnent facilement ; sa tête porte des cheveux noirs. Sa robe, quand je l'ai vue, était sombre. Elle était belle cependant, dans son indéfinissable tristesse, et si confiante, lorsque j'étais près d'elle ! Vita au contraire était grande, dès que je l'ai aperçue. Elle avait les traits fins, le regard noir aussi ; dans sa tenue, il y avait quelque chose de dégagé, de vif, de conquis et de conquérant aussi. Elle portait légèrement une robe claire. C'est à peine si je lui ai parlé ; mais son souvenir en moi est ineffaçable.
Il est probable que vous, vous ne les avez pas vues ainsi. Mais qu'importe !
Vous les avez bien vues et moi aussi ; car ce que je sais, c'est que dans votre existence vous n'avez pas rencontré des âmes, mais des corps animés ; et c'est ainsi que Vita et Dolat, vous les connaissez. Peut-être vous ne me comprenez pas ! Que celui donc qui a des yeux voie, et des oreilles entende.
LE TÉMOIN. — Pour moi, si j'étais femme, je dirais que Vita et Dolat, je les ai vues en hommes ; mais comme je suis un homme, je n'ai gardé d'elles que la vision de deux femmes, presque de deux âmes, dont j'aurais à peu près oublié l'incarnation ou plutôt la carnation, pour ne me souvenir que de leur humanité.
VITA. — Je le sais pourtant, il n'y a pas de défaut dans l'armure qui me défend.
Il n'y a pas de paille dans le fer qui me protège.
Il n'y a pas de brèche dans le ciel où j'espère.
Je le sais : l'Enfer ne peut monter jusqu'à l'atteindre.
Il y a la Joie ici-bas !
DOLAT. — Il y a la Joie ?
Ô vérités cependant que j'ai dites mystérieusement vraies, mystérieusement inattaquables !
Ô vérités de chaque moment, de chaque nuit, quand l'esprit sommeille et que la chair prend sa revanche !
Ô vérités douloureusement terrestres, douloureusement humaines !
Il y a la Joie ?
Mais où est-elle, à travers l'homme, à travers sa mission, à travers le Christ, dont la vie finit, comme celle de tout homme, par la mort, et la mort horrible de la croix ?
VITA. — Et c'est pourtant lui qui nous dit : « Je suis venu pour que vous ayez en vous la Joie abondante et plus abondante, débordante ».
DOLAT. — Il entend nous parler du ciel que par nos efforts et nos pleurs, avec lui, après la mort, il nous permet d'ouvrir.
VITA. — Et pour la terre il n'apporte donc rien ? Ou plutôt si, un renouveau de tristesse !
Ah ! Il vaudrait mieux alors ici-bas, si on pouvait encore sans la foi se sauver, n'être pas croyant ; ignorer que le Christ est venu, qu'il a souffert, qu'il est mort pour nous racheter, puisque pour nous entraîner derrière lui il a rendu notre misère immuable, puisqu'il a fait que nous n'espérions même plus avec lui nous réjouir sur cette terre, puisqu'il a appuyé de sa tristesse notre tristesse pour l'empêcher parfois de s'évanouir !
Oh ! alors, oui, oui, il vaut mieux ici-bas ignorer que savoir, et peut-être n'être pas que d'être !
DOLAT. — Non, Vita ! Par ce que nous sommes, nous pouvons gagner le Ciel.
VITA. — Il vaudrait mieux toutefois ignorer que savoir, et nous sauver quand même ?
DOLAT. — C'est ce que je me demande parfois.
VITA. — Mais c'est un blasphème à l'éternelle vérité !
Qu'il soit préférable de ne pas connaître le Christ à le connaître !
DOLAT. - Non, Vita ! Ce n'est pas ce que je veux dire ; mais il est parfois préférable de ne pas savoir tout ce que demande le Christ, afin de ne pas pécher davantage. Comme il est parfois préférable de ne pas être averti de l'effort dangereux, pour se sauver en l'ignorant.
VITA.  Il est préférable parfois de ne pas connaître le Christ ?
Oh, que nous sommes donc mauvais et pervers !
DOLAT. — Hélas !
Il est préférable ainsi pour ceux qui n'ont pas la force de porter le poids de la tristesse qu'il donne, d'ignorer qu'il la donne.
LE TÉMOIN. — Au ciel de gros nuages passent sur la lune ; et c'est tout un carré d'ombre qui tombe sur la terre.
VITA. — Non ! Non ! C'est un blasphème. Le Christ ne donne pas la tristesse !
DOLAT. — C'est-à-dire qu'il l'assure, qu'il la montre en lui et y invite ses disciples : celui qui m'aime me suit, jusqu'à mon agonie. Dit-il.
VITA. — Non ! Non ! Ce n'est pas pour cela qu'il a été si longtemps attendu.
Ce n'est pas pour cela que l'humanité tout entière s'est levée et a salué longtemps avant l'heure celui qui naîtrait un jour au milieu d'elle.
Ou bien l'humanité tout entière s'est trompée, et ce peuple particulier s'est trompé quand il a chanté l'aurore qu'il voyait. Il a pris au bord de la nuit les clairs rayons qui y filtraient pour les rayons d'une aurore prochaine, quand c'était un crépuscule qui s'attardait !
Il a pris pour un berceau un tombeau, pour une naissance une mort, pour une allégresse une tristesse !
Il s'est trompé de sens. Et ces hommes qui ont vu l'Astre, promesse d'un jour de clarté, se sont eux aussi trompés. Ce n'est pas la lumière et la vie, ô mages, que ce roi vous apporte, c'est la Nuit et la mort, ici-bas !
DOLAT. — En vue de l'éternité, pour vous éprouver ici-bas.
VITA. — « Et sur la terre paix aux hommes bonne volonté ». Nous aussi enfin nous nous sommes trompés à interpréter cette parole ! Cette paix ? C'est l'inquiétude dans les ténèbres.
Nous nous sommes tous trompés ! Dans la forêt il n'y a que le chant du hibou qui soit vrai !
DOLAT. — Pourquoi ne prends-tu que ces paroles qui te plaisent ?
VITA. — Sont-elles vraies, oui ou non ?
DOLAT. — Et celles-ci : « J'ai parlé pour que vous n'entendiez pas ni ne compreniez. Je suis venu apporter le glaive... »
VITA. — J'ai parlé pour que ceux qui n'ont jamais voulu entendre, désormais deviennent sourds au bruit formidable que je fais.
J'ai descendu le glaive pour me tailler une place en vous, et vous tailler une place à la Joie.
« Et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté ! »
« Je suis venu pour que vous ayez la Joie abondamment et plus abondamment ! »
Qu'est-ce que tout cela veut dire ?
Que veut dire cette chaleur au cœur que nous ressentons à l'approche de Noël ! Que veulent dire ces chants d'allégresse : il va venir, il est proche ;
La rosée fraîche va humecter nos lèvres sèches, rafraîchir notre front brûlant. Il vient ! Le voici !
Pourquoi ce cri d'espérance ?
Nous nous sommes trompés, petits et grands, à le pousser ? Nous nous sommes trompés à le pousser, humanité, peuple, bergers, mages, et nous avec vous ?
Nous nous sommes trompés, quand nous étions des enfants ? Il faut renier notre jeunesse, sa pureté, sa simplicité ?
Pourtant cette immensité de rêves qu'elle seule nous a découverte ! Pourtant cette grandeur, ce relèvement, cette force qu'elle seule nous a donnés !
Il faut renier ?
Ah ! La tristesse est uniquement vraie alors ! car ce n'est pas sans un déchirement de cœur inguérissable que l'homme d'un trait raye tout un moment de sa vie, de sa vie la plus belle, la plus féconde, semble-t-il.
Mais nous nous sommes trompés : le dernier mot a été dit ; ce n'était pas la Joie qui nous était annoncée ici, c'était la tristesse !
Il faut sur notre vie passée mettre donc un sourire glacé.
Pourtant, pourtant nous ne pouvons nous résoudre à ce geste qui est de nous défaire, qui est presque de nous détruire. Que nous reste-t-il en effet de tant d'agitations dans notre vie, sinon ce souvenir d'un soir ?
D'un soir d'hiver froid, avec mille étoiles dans le ciel.
Ce souvenir d'enfant, d'un soir d'hiver où pour une fois enfin nous avons connu la Joie.
Que nous reste-t-il quand nous vieillissons, sinon ce souvenir d'un soir où tout enfant nous sommes demeurés après dîner autour de la table à rire et bavarder, sans parler de nous coucher ? C'était le soir de Noël !
Noël !
Que fois en ces autres soirs d'hiver j'ai fermé les yeux pour mieux revoir son image !
Je m'en souviens encore comme si c'était hier.
Noël ! Oui, ce soir-là, nous étions allés chercher nos souliers, pas ceux que nous avions déjà aux pieds, mais d'autres que nous avons déposés au bord de la cheminée. Je crois même me rappeler que cette cheminée, c'était une fausse cheminée, ou bien plutôt une cheminée qu'on avait bouchée pour éviter les courants d'air. Mais vraie ou fausse, ouverte ou fermée, que nous importait puisque c'était par là qu'il devait passer, le Père Noël !
Vous riez ? Nous avons trouvé sur nos jouets parfois un peu de suie pour l'attester.
Noël ! La maman avait dit que dans les souliers mal cirés il n'y aurait rien sans doute. C'était bien plutôt cela qui nous importait, et non de savoir comment le bonhomme s'y prendrait pour trouver et reconnaître la paire du petit garçon ou de la petite fille, la paire aux cuirs noirs qui brillaient.
Noël ! La maman avait dit aussi qu'on attendrait en faisant la veillée la messe de minuit. Dehors, il faisait froid ; mais sur le feu il y avait de grands bols qui chauffaient. Du lait ? Du chocolat ? Je ne sais plus. On les prendrait tout à l'heure, juste au moment de partir. En attendant, on pouvait jouer, sans trop crier cependant ; car c'était la nuit. Et l'on jouait tous ensemble !
Noël ! Il était temps à onze heures de la nuit de faire sa toilette. Pensez donc : faire sa toilette à onze heures ; c'était quelque chose par cela même extraordinaire, qui n'arrivait que cette fois. C'était quasi quelque chose de mystérieux, quelque chose donc auquel on s'appliquait malgré le froid, quelque chose que la grande sœur venait aider à achever, quelque chose que la maman venait toujours vérifier, le cache-col bien mis ; les gants de laine dans la poche.
Noël ! Les cloches sonnaient en pleine nuit ! Elles sonnaient à toute volée ! Elles n'avaient peur de réveiller personne. Il n'y avait que cette fois aussi qu'elles sonnaient comme elles sonnaient cette nuit-là. Elles emplissaient de leurs notes la maison, quand la porte enfin était ouverte ; elles emplissaient la rue, quand nous y étions descendus. Elles nous appelaient. Nous partions. Non pas encore ! La maman tardait, tardait ! Nous l'appelions. J'ai su depuis lors qu'elle faisait à ce moment précis l'office du bon père Noël. Oh ! Je ne le savais pas alors. Jamais cette vilaine pensée ne me serait venue à l'idée ; elle y a surgi seulement quand j'ai commencé d'être un petit bonhomme ; et ç'a été, pour l'avoir vérifiée, le premier désenchantement de ma vie. J'ai toujours cru que j'avais commis là un péché impardonnable, un vrai péché de curiosité. Et je le crois encore.
Noël ! Dans la nuit, tous ensemble nous allions à la messe, nous près de nos parents ; car il faisait grand noir, et les ténèbres ce n'était pas notre affaire. On marchait vite ; et on arrivait à l'église.
Oh ! cette église de minuit ! Je m'en souviens comme d'un grand soleil, toute illuminée, pleine de choses mystérieuses et ravissantes ; c'était les fleurs d'or, c'était la lumière au sortir des ténèbres, c'était les chants, c'était la messe : « Puer na-tus est... » Je ne comprenais pas encore le latin, mais je savais que c'était l'Enfant-Jésus qui naissait, qui était né, qui était là, lorsque la petite cloche sonnait à la consécration. Tout à l'heure dans mon cœur j'allais le recevoir ; tout à l'heure devant son image, à la crèche, j'allais le prier ; tout à l'heure — et j'y pensais déjà — j'allais le remercier pour le bon père Noël qui avait porté des jouets dans mes souliers, au bord de la cheminée.
Ah ! Je ne sais plus si les enfants connaissent ces joies-là ! Ils sont si vite des hommes maintenant !
Noël ! Au plus froid de l'année, au plus noir, c'était notre jour. Il n'y a qu'un jour de Noël par an. Pour rien au monde, nous n'aurions voulu le manquer !
Noël ! Il y avait une belle étoile pour l'indiquer.
Sans doute d'astres au ciel, il y en avait des milliers qui brillaient. Mais il y en avait une qui n'était pas pareille aux autres. Elle était comme celles que nous voyons glisser parfois du ciel.
Elle était comme toutes celles qui sont au ciel, et pourtant elle n'était pas pareille à elles.
Elle était leur petite sœur ; elle était belle comme elles, mais elle marchait.
Je ne l'ai pas vue, celle-là ; et pourtant je l'ai vue ; car j'ai vu ses sœurs.
Peut-être d'ailleurs qu'elle est restée parmi elles !
Salut donc à vous petites étoiles, mes mies, que j'avais jusqu'ici dédaigné de regarder.
Salut petites étoiles, promesses vivantes de clarté !
Je vous salue ! Salut étoiles brillantes,
Qui éclairez la route aux voyageurs.
Je vous salue ! Salut étoiles chantantes,
Qui annoncez ainsi notre Sauveur.
Et toutes, vous êtes pures, de lumière.
Et c'est toi, te voici que je nomme polaire.
Tu montres sur la mer le vrai chemin.
Priez pour nous, Reine des pèlerins !
Tu es l'ultime Étoile du Matin.
Et la voici, celle première qui se lève.
La voici, c'est elle qui commence les beaux rêves.
Au ciel elle a une place de choix.
Priez pour nous, Reine de notre Roi !
Tu es l'Étoile-Guide de la Foi.
Voici l'autre, comme de l'argent, scintillante.
Au plus haut, comme une couronne, éclatante.
Tu sembles lancer des éclats de feu.
Priez pour nous, douce Reine des cieux.
Tu es l'Étoile, gage aux malheureux.
Te voici, ô Belle, qu'on nomme à la prière.
L'enfant rapidement répond de sa voix claire
À sa mère qui supplie à genoux :
Étoile du Matin, priez pour nous.
Et tu leur souris à ce nom si doux.
Je vous salue, ô Vous, Étoile Brillante
Sur la terre pour donner le Bonheur.
Je vous salue, ô Vous, Étoile Chantante
Ô Reine, je vous aime de tout cœur !
Salut ! Salut ! Sœurs de lumière !
Salut ! Salut ! Sœurs de prières !
Et salut à vous aussi, qui fûtes la Mère de notre Dieu,
Le Jésus de la Noël ; nous aimons tant le prier quand nous sommes petits.
Mais quand nous avons grandi, avons-nous pour lui des pensées plus fortes, plus nobles, plus généreuses ?
Quand nous avons grandi, hélas ! nous ne savons plus lui sourire.
Noël ! Donc. Nous ne le connaîtrons plus comme nous l'avons connu.
Mais nous est-il demandé encore de ne plus le reconnaître pour ce qu'il a été ? De déchirer la page sur laquelle nous l'avons écrit ? Et ce ne serait rien, mais encore, jusque dans notre cœur d'en bannir le souvenir ?
Non ! Non ! ce n'est pas possible qu'une Joie si vraie, une émotion si simple, et dans son fondement si vraie encore soient effacées d'un trait de plume, parce que nous sommes devenus des hommes ; qu'il faille sourire et hausser les épaules.
Parce que nous sommes devenus des hommes. Mais quand avons-nous donc eu des émotions plus pures, plus saintes dirais-je même, que celles que nous avons connues tout petits ? Quand ? Quand avons-nous eu dans notre vie des Joies plus durables que celles-là ?
Pour apprécier, qui est-ce qui se trompe à vingt ans de distance, l'enfant ou l'homme ?
Aujourd'hui, nous ne jugeons plus comme nous jugions alors.
Noël ! C'est la fête des enfants ; mais c'est encore la fête des hommes. Ce n'est pas la même fête cependant. Nous étions enfants, et nous trouvions l'Enfant-Jésus à notre porte. Nous sommes des hommes, et nous ne trouvons plus l'enfant à notre porte. Mais nous avons maintenant la force de le chercher ; et nous partons comme les Mages, après qu'il est né.
Cette fête verse dans nos cœurs une liqueur moins douce, mais plus forte, plus rude, et combien réchauffante encore !
Notre Joie est celle des Mages après avoir été celle des bergers. Notre Joie est celle des Mages avec celle des bergers, la Joie de la Foi récompensée, de l'Espérance réalisée, de l'Amour prouvé,
La vraie Joie ici-bas.
VITA. — Oh ! souviens-toi, Dolat, de cette nuit de Noël, où les Mages ont attendu le Messie. Souviens-toi, après tant de marches pénibles de cette dernière nuit, à Jérusalem, où l'étoile s'est enfuie.
Souviens-toi, ils étaient partis pleins de courage ; ils arrivaient pleins de fatigue ; et soudain, à la dernière étape tout semblait leur manquer.
Surtout l'étoile au ciel cachée.
LE TÉMOIN. — Vita se tait ; mais elle guide le regard méditatif de Dolat.
Noël, c'est la marche à la lumière de ces rois qu'on ne connaît pas.
Noël, c'est cette dernière nuit de ténèbres, pendant laquelle méditèrent les grands mystères de vie qu'un enfant leur apportait, ces sages de la terre.
Noël, c'est leur désir avivé, leur Foi manifestée, leur récompense donnée.
Noël !
François Rahim, in Le jeu de la vie, ou la montée vers la joie.