lundi 28 mai 2018

En louant... Merlin Carothers, La confiance de Josaphat



Nous trouvons dans le second livre des Chroniques, au chapitre 20, un exemple remarquable de ce que Dieu peut faire tandis que nous le louons.
Josaphat était roi de Juda et, un jour, il découvrit que son petit royaume était encerclé par la puissante armée de tous ses ennemis rassemblés : les Moabites, les Ammonites et les Maonites. Josaphat savait qu'il n'avait aucune chance de vaincre. Alors, il cria à Dieu :
Nous sommes impuissants devant cette grande armée qui nous attaque. Nous ne savons que faire, mais nos yeux sont fixés sur toi.
2 Chroniques 20, 12
Lorsque nous louons Dieu, il est primordial de détourner nos regards des circonstances et de les diriger vers lui.
Remarquez bien que Josaphat ne ferma pas les yeux devant le danger qui menaçait son royaume, comme s'il n'y avait jamais eu d'ennemis. Au contraire, il fit soigneusement le point de la situation, reconnut sa propre impuissance et se tourna vers Dieu pour obtenir du secours.
Nous ne devons pas ignorer volontairement le mal qui rôde autour de nous, mais l'évaluer à sa juste mesure. Cela nous permet encore davantage de louer Dieu, et de le remercier d'intervenir et de contrôler parfaitement ce mal. Nous ne devons pas non plus nous laisser intimider par ce danger qui nous guette dans l'ombre, mais le voir tel qu'il est, reconnaître notre impuissance à y faire face, et nous tourner vers Dieu.
Dieu dit à Josaphat :
Ne t'effraie pas devant cette grande multitude ; ce combat n'est pas le tien mais celui de Dieu.
2 Chroniques 20, 15
Pour moi, c'est une déclaration extraordinaire. Nous ne sommes pas en mesure de maîtriser les circonstances de nos vies, donc, en fait, ce combat n'est pas le nôtre mais celui de Dieu !
Vous n'aurez pas à combattre vous-mêmes dans cette bataille ; prenez vos positions, restez tranquilles et vous verrez la délivrance que l'Éternel vous accordera.
2 Chroniques 20, 17
Quelle promesse ! Maintenant, quelle sorte de position Dieu voulait-il que Josaphat adoptât en attendant et en regardant Dieu agir ?
Le lendemain matin, Josaphat donna ses ordres à son armée.
Il plaça à la tête de ses guerriers les chantres qui, revêtus de leurs ornements sacrés, célébraient l'Éternel en disant : Louez l'Éternel car sa bonté dure à toujours !
2 Chroniques 20, 21
Cette scène se déroula face aux rangs serrés des armées ennemies prêtes à massacrer les hommes de Juda. Pouvez-vous imaginer la réaction de leurs chefs en voyant cette petite troupe de chanteurs se diriger vers eux pour les combattre ?
J'ai été aumônier dans l'armée pendant de nombreuses années et j'ai assisté à de nombreux préparatifs de guerre. Mais jamais encore je n'ai vu un général ordonner à ses troupes d'attendre tranquillement, face à l'ennemi, tandis qu'un petit groupe de chanteurs spécialement désignés pour la circonstance s'avancerait sur le champ de bataille !
Voilà une idée bien saugrenue, n'est-ce pas ? Oui, c'est dans une telle situation que notre raison est le plus tentée de démissionner.
« C'est bien beau de louer Dieu quand on se trouve dans l'embarras, diront certains, mais ne soyons pas ridicules ! Le proverbe dit bien : Aide-toi et le ciel t'aidera. Le moins que nous puissions faire, c'est donc d'aller nous battre aussi vaillamment que possible. Et nous laisserons Dieu s'occuper du reste ».
Mais qu'arriva-t-il à Josaphat et à ses hommes ?
Tandis qu'ils entonnaient cantiques et louanges, l'Eternel tendit une embuscade contre ceux... qui étaient venus attaquer Juda et ils furent eux-mêmes massacrés.
2 Chroniques 20, 22-23
Il est évident que si Josaphat s'était dit : « Mieux vaut mettre toutes les chances de mon côté », et s'il avait ordonné à ses troupes de combattre, l'issue aurait été toute différente.
Beaucoup d'entre nous sont constamment tenus en échec par les circonstances, parce qu'ils ne veulent pas reconnaître que c'est Dieu qui combat et non pas eux. Et même en réalisant notre propre incapacité devant l'ennemi, nous avons peur de nous en remettre entièrement à Dieu et à sa puissance. Nous laissons notre raison prendre une place indue lorsque nous disons : « Je ne comprends pas, donc je ne peux pas croire ».
La Parole de Dieu est très claire sur ce point et nous montre que nous ne pourrons sortir de ce dilemme qu'en faisant un acte de foi. Reconnaître que les promesses de Dieu sont vraies, les accepter et oser y croire nous amène, ensuite et seulement, à comprendre. Le principe biblique est très clair : il faut accepter et obéir avant de pouvoir comprendre. Pourquoi ?
La raison en est fort simple. Notre compréhension humaine est si limitée que nous ne pourrons jamais saisir toute la grandeur des plans de Dieu pour ses créatures. Et si nous devions comprendre avant d'accepter, nous n'accepterions alors pas grand-chose.
Josaphat n'aurait jamais osé suivre le plan de bataille de Dieu s'il avait d'abord voulu comprendre. La proposition et la promesse de Dieu bousculaient sûrement la logique de Josaphat. Mais il crut Dieu et se confia en lui. Sa raison se soumit, il eut foi et remit tout à Dieu.
Nous sommes appelés à croire ce que Dieu dit, à le louer, et ensuite à le regarder agir. Voilà exactement ce que faisait Jésus-Christ durant son ministère terrestre. Il reconnaissait ouvertement que, par lui-même, il ne pouvait rien faire. Sa part était de se soumettre à la volonté de son Père, dans une obéissance, une confiance et une foi parfaites, afin que la puissance de Dieu soit en mesure de répondre aux besoins des hommes.
* * *
Considérons deux prières de Jésus devant un problème difficile.
Les cinq mille l'avaient suivi hors de la ville pour entendre son enseignement. Ils avaient faim. Les seules provisions disponibles étaient le repas d'un petit garçon : cinq pains et deux poissons.
Comment Jésus a-t-il prié ? A-t-il supplié Dieu de faire un miracle ? Non.
Il leva les yeux au ciel et, louant Dieu, il remercia, rompit les pains, et il les donna à ses disciples pour les distribuer à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés. Et l'on ramassa douze corbeilles pleines des morceaux de pain et de poisson.
Marc 6, 41-43
Certains d'entre nous peuvent objecter ici : « Mais, c'est bon pour Jésus qui savait ce que Dieu voulait faire ! Ce n'est pas valable pour nous ! »
Mais Jésus dit lui-même à ses disciples :
En vérité, je vous le déclare, celui qui croit en moi fera les mêmes miracles que j'ai faits, et il en fera même de plus grands car je vais vers mon Père. Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, à la gloire du Père...
Jean 14, 12-13
Jésus a déclaré que nous ferions de plus grandes choses encore. Cela signifierait-il, par exemple, que Dieu pourrait avoir un plan concernant le problème de la faim dans le monde et la pénurie de ressources alimentaires que les spécialistes de l'environnement et les experts agricoles nous prédisent si gravement ? Oui, je le crois. Je sais qu'à plusieurs reprises des gens ont pris Dieu au mot, l'ont remercié et l'ont loué pour le peu de nourriture, et ils ont vu que cela suffisait à nourrir un bien plus grand nombre de personnes que prévu.
Quand Jésus se trouva devant le tombeau de Lazare, là encore il prononça une simple prière d'action de grâces. Quand on eut ouvert cette tombe où Lazare reposait déjà depuis quatre jours, Jésus leva les yeux et dit :
Père, je te remercie de ce que tu m'as exaucé.
Jean 11, 41
Puis il ordonna à Lazare de sortir. Et celui qui était déjà mort depuis quatre jours sortit du tombeau !
La Bible dit que Jésus est venu sur la terre afin de nous rendre capables de louer Dieu. Isaïe, le prophète, a dit de Jésus qu'il viendrait
Annoncer de bonnes nouvelles...
Panser et guérir les cœurs brisés, proclamer aux captifs la liberté et ouvrir la prison et les yeux de ceux qui sont dans la nuit...
Apporter la consolation et la joie à ceux qui pleurent...  une huile de joie au lieu du deuil et un vêtement de louange au lieu d'un esprit lourd et abattu.
Isaïe 61, 1-3
Vous vous reconnaissez peut-être dans cette liste. Avez-vous le cœur brisé ? Êtes-vous lié par un handicap physique, une maladie ou des problèmes spirituels ? Êtes-vous dans une prison matérielle ou bien prisonnier de votre cécité spirituelle ? Êtes-vous dans les pleurs, incapable de vous réjouir, d'être reconnaissant ou de louer Dieu ? Votre esprit est-il lourd ou abattu ?
Est-ce peut-être parce que vous n'avez pas pleinement accepté et compris la Bonne Nouvelle que Jésus est venu apporter ?
Quand Dieu nous révèle ce qu'il a fait et ce qu'il fait encore dans nos vies et dans ce monde, au travers de son Fils Jésus-Christ et de la personne du Saint-Esprit, nous ne pouvons que le louer. Mais, si nous doutons de l'action de Dieu, il nous est alors difficile de le louer.
Il y aura toujours un obstacle à notre louange si nous doutons de cette Bonne Nouvelle. Assurons-nous de la solidité de nos fondations (elles doivent être sans aucune faille creusée par le doute ou l'incertitude) pour être capables de louer Dieu en toutes circonstances !
Merlin Carothers, in Puissance de la louange