mercredi 29 août 2012

En souffrant... Eloi Leclerc, Est-ce l'aube qui blanchit ? François d'Assise


Au printemps, dès que les chemins furent de nouveau praticables, François se mit en route pour aller voir sœur Claire. Il avait fini par céder aux instances de frère Léon. L'hiver qu'il venait de passer à l'ermitage avait été le plus pauvre en soleil de toute sa vie. Et cependant, en quittant la petite montagne, il ne lui disait pas adieu. Il se promettait bien d'y revenir le plus tôt possible. Avec Léon, son compagnon habituel de route, il descendit les pentes boisées qui déjà se couvraient de jeunes pousses vertes. Et par-delà les collines toutes luisantes d'eau et de soleil, il gagna la route qui mène à Saint-Damien.
La joie de Claire fut grande quand on lui annonça que François était là. Mais lorsqu'elle vit son visage amaigri et terreux où se lisait une immense souffrance, elle fut saisie de pitié et de tristesse.
— Oh, Père, fit-elle doucement, comme vous avez dû souffrir ! Pourquoi avez-vous donc tardé si longtemps à venir nous voir ?
— La tristesse, lui répondit François, m'accablait et me paralysait. J'ai souffert terriblement. Et ce n'est pas encore fini.
— Pourquoi, Père, vous attrister à ce point ? Vous voyez bien que cela vous fait mal. Et nous avons tant besoin, nous autres, de votre paix et de votre joie.
— Je ne m'attristerais pas tant, répondit François, si le Seigneur ne m'avait confié cette grande famille. Et si je ne me sentais pas responsable de garder mes frères dans la fidélité à leur vocation.
— Oui, je comprends, dit Claire, qui voulait lui éviter d'entrer dans des explications trop pénibles.
Mais François désirait parler. Il avait le cœur si lourd. C'était pour lui un soulagement que de s'exprimer librement.
— Aujourd'hui, reprit-il, notre vocation est remise en question. Certains frères regardent avec envie vers des formes de vie religieuse plus organisées, plus puissantes et mieux installées. Ils voudraient que nous les adoptions. Je crains qu'ils ne soient poussés en cela par la peur de paraître moindres que les autres. Ils sont avides de se tailler une place au soleil. Quant à moi, je n'ai rien contre ces formes de vie religieuse que la sainte Église approuve. Mais le Seigneur ne m'a pas appelé pour fonder un Ordre puissant, une université ou une machine de guerre contre les hérétiques. Un Ordre puissant vise un but précis. Il a quelque chose à faire ou à défendre et il s'organise en conséquence. Il faut qu'il soit fort pour être efficace.
« Mais le Seigneur ne nous a pas demandé, à nous frères mineurs, de faire ou de réformer ou de défendre quoi que ce soit dans la Sainte Eglise. Lui-même m'a révélé que nous devions vivre selon la forme du saint Évangile. Vivre, oui, simplement vivre. Cela seulement, mais pleinement. En suivant l'humilité et la pauvreté du Très Haut Seigneur Jésus-Christ, en laissant de côté toute volonté de domination, tout souci d'installation et de prestige et jusqu'à tout vouloir particulier. Durant ma retraite sur la montagne, cet hiver, j'ai beaucoup réfléchi à cela. Et c'est devenu pour moi une évidence que cette vie selon la forme de l'Évangile est telle qu'on ne peut lui appliquer les principes d'organisation des autres Ordres sans du même coup la détruire. Elle ne se laisse pas tailler et régler de l'extérieur. Cette vie évangélique, si elle est vécue d'une manière authentique, doit jaillir librement et trouver sa loi en elle-même.
« Certains frères me demandent une règle plus précise, plus déterminée. Mais je ne puis leur dire autre chose que ce que je leur ai déjà dit et que le Seigneur Pape a pleinement approuvé, à savoir que la règle de vie des Frères Mineurs consiste à observer le saint Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ. À cela, aujourd'hui encore, je n'ai rien à ajouter ou à retrancher. Que les frères vivent donc dans la condition humble et pauvre qui fut celle du Seigneur, qu'ils annoncent comme lui le Royaume de Dieu à toute créature et, si on les chasse ou les persécute dans un endroit, qu'ils aillent dans un autre. Et partout où ils seront reçus, qu'ils mangent de tout ce qu'on leur offre. Les frères qui vivront ainsi ne constitueront sans doute pas un Ordre puissant, mais ils formeront partout où ils passeront de libres communautés d'amis. Ils seront de vrais fils de l'Évangile. Ils seront des hommes libres parce que rien ne limitera leur horizon. Et l'Esprit du Seigneur soufflera en eux comme Il veut.
Claire écoutait, profondément émue. Elle cachait avec peine son émotion. Ce qu'elle entendait là trouvait en elle un écho si profond ! Et ce qu'elle voyait achevait de la bouleverser. François, en parlant, s'était animé. Cet homme chétif, malingre, qui n'avait plus aucune apparence, rayonnait en ce moment d'une beauté surhumaine. Ce qu'il disait prenait un accent de force et de grandeur. Une grande passion le soulevait et l'illuminait. C'était un prophète qui parlait.
Volontiers Claire se serait contentée d'admirer et d'approuver. Mais elle ne pouvait oublier qu'en ce moment elle avait un rôle important à jouer. L'extraordinaire grandeur dans laquelle François apparaissait alors faisait ressortir encore davantage la souffrance qui le hantait ! Claire le laissait parler parce qu'elle voyait que cela le soulageait. Mais, tandis qu'elle l'écoutait, elle ne cessait de se demander comment elle pourrait le prendre par la main et le remettre dans le chemin de la paix.
François, lui, tout entier pris par son sujet, ne sentait plus ses brûlures d'yeux et d'estomac. Il avait l'impression de revivre. Toutes ses souffrances étaient absorbées par la passion qui l'animait. Volontiers, il aurait alors entrepris de parcourir toute la terre pour voir se réaliser la volonté du Seigneur à son sujet. Il comptait sans ses forces physiques. Celles-ci ne soutenaient plus la flamme qui le consumait. Tandis qu'il parlait encore, il se sentit soudain envahi par une très grande fatigue. Et, avec la lassitude, réapparut bientôt dans son âme l'abattement. Alors les papillons noirs se remirent à danser devant ses yeux.
— Hélas ! poursuivit-il après un court moment de silence, je suis comme un père rejeté par ses propres enfants. Ils ne me reconnaissent plus. Ils rougissent de moi. Ma simplicité leur fait honte. Que le Seigneur ait pitié de moi, sœur Claire !
— Tous vos enfants ne vous ont pas rejeté, reprit doucement Claire. Et Dieu vous tient toujours par la main.
— Dieu ! soupira douloureusement François. Quand je me présente devant lui dans la solitude, maintenant, j'ai peur et je tremble. Si seulement je savais ce que je dois faire !
— Il n'y a peut-être rien à faire, repartit Claire.
Il y eut un moment de silence. Puis Claire reprit
— Vous savez ce que le Seigneur dit dans l'Évangile : « Il en est du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ... Le blé a levé, mais l'ivraie aussi. Et les serviteurs sont venus demander à leur maître s'ils ne devaient pas s'employer activement à arracher l'ivraie. N'en faites rien, leur fut-il répondu. Vous risqueriez de tout arracher, et l'ivraie et le blé. Laissez-les donc croître ensemble jusqu'à la moisson ».
« Dieu ne partage pas nos craintes, ni notre fierté, ni notre impatience. Il sait attendre comme seul Dieu sait attendre. Comme seul un père infiniment bon sait attendre. Il est longanime, miséricordieux. Il espère toujours. Jusqu'à la fin. Peu lui importe que des tas d'ordure s'amoncellent dans son champ et que cela ne soit pas beau à voir si, à la fin du compte, il ramasse beaucoup plus de blé que d'ivraie. Nous autres, nous avons de la peine à penser que l'ivraie puisse un jour se changer en blé et donner de beaux grains roux et dorés. Les paysans nous diront qu'ils n'ont jamais vu pareille métamorphose s'opérer dans leurs champs. Mais Dieu, qui ne regarde pas aux apparences, sait qu'avec le temps de sa miséricorde, il peut changer le cœur des hommes.
« Il y a un temps pour tous les êtres. Mais ce temps n'est pas le même pour tous. Le temps des choses n'est pas celui des bêtes. Et celui des bêtes n'est pas celui des humains. Et par-dessus tout et différent de tout, il y a le temps de Dieu qui enferme Unis les autres et les dépasse. Le cœur de Dieu ne bat pas au même rythme que le nôtre. Il a son mouvement propre. Celui de son éternelle miséricorde qui s'étend d'âge en âge et ne vieillit jamais. Il nous est très difficile d'entrer dans ce temps divin. Et cependant, là seulement nous pouvons trouver la paix.
— Vous avez raison, sœur Claire. Mon trouble et mon impatience partent d'un fonds trop humain. Je le vois bien. Mais je n'ai pas encore découvert Dieu. Je ne vis pas encore dans le temps de Dieu.
— Qui oserait prétendre qu'il vit dans le temps de Dieu ? demanda Claire. Il faudrait pour cela avoir le cœur même de Dieu.
— Apprendre à vivre dans le temps de Dieu, reprit François, c'est sans doute là le secret de la sagesse !
— Et la source d'une très grande paix, ajouta Claire.
Il y eut à nouveau un moment de silence. Puis Claire reprit
— Je suppose que l'une des sœurs de cette communauté vienne s'accuser d'avoir cassé quelque objet par suite d'une maladresse ou d'un manque d'attention, je lui ferais sans doute une observation et je lui donnerais une pénitence, comme il est d'usage. Mais si elle venait me dire qu'elle a mis le feu au monastère et que tout est brûlé ou presque, je crois qu'à ce moment-là je n'aurais rien à lui dire. Je me trouverais devant un événement qui me dépasse. La destruction du monastère, c'est là vraiment une trop grosse affaire pour que j'en sois troublée profondément. Ce que Dieu lui-même a bâti ne saurait tenir à la volonté ou au caprice d'une créature. C'est autrement solide.
— Ah ! si seulement j'avais la foi gros comme un grain de sénevé ! soupira François.
— Vous diriez à cette montagne : « Ôte-toi de là », et la montagne s'évanouirait, ajouta Claire.
— Oui, c'est bien cela, approuva François. Mais, à présent, je suis devenu comme un aveugle. Il faut que quelqu'un me prenne par la main et me conduise.
— On n'est pas aveugle quand on voit Dieu, répliqua Claire.
— Hélas ! fit François. Dans ma nuit, je tâtonne et je ne vois rien.
— Mais Dieu vous conduit malgré tout, affirma Claire.
— Je le crois, malgré tout.
On entendait les oiseaux chanter dans le jardin. Au loin, dans la plaine, un âne jeta son braiement. Une cloche se mit à tinter distinctement.
— L'avenir de cette grande famille religieuse que le Seigneur m'a confiée, reprit François, c'est assurément une trop grande affaire pour que cela dépende de moi seul et que je m'en préoccupe au point d'en être troublé. C'est aussi et surtout l'affaire de Dieu. Vous l'avez bien dit. Mais priez afin que cette parole germe en moi comme une semence de paix.
François resta quelques jours à Saint-Damien. Grâce aux soins de Claire, il reprit un peu de forces. Dans la paix de ce couvent et la douce lumière du printemps ombrien, François semblait avoir donné congé à ses soucis et à ses inquiétudes. Il écoutait avec plaisir le chant des alouettes. Il les cherchait du regard dans l'azur immense et profond où elles se perdaient. La nuit, retiré dans une hutte au fond du jardin, il passait ses moments d'insomnie à regarder par la petite fenêtre le firmament tout scintillant d'étoiles. Jamais les étoiles ne lui avaient paru si belles. Il lui semblait les découvrir pour la première fois. Elles brillaient claires et précieuses dans le grand silence nocturne. Rien ne les troublait. Sans doute appartenaient-elles au temps de Dieu. Elles n'avaient ni volonté ni mouvement propres. Elles obéissaient simplement au rythme de Dieu. C'est pourquoi rien ne pouvait les troubler. Elles étaient dans la paix de Dieu.
Cependant François songeait à regagner l'ermitage. Il pensait à ses frères qu'il avait laissés là-haut. À frère Rufin surtout, qu'il savait en grave danger. La fête de Pâques était maintenant toute proche. Il avait hâte de rentrer pour se retrouver avec ses frères et célébrer avec eux le Christ ressuscité.
Au moment du départ, Claire dit à François :
— Consentiriez-vous à nous faire plaisir ? Il s'agit de peu de chose. Les sœurs ont recueilli de la graine de fleurs, l'automne dernier. Ce sont de très jolies fleurs ; et elles poussent très facilement. En voici un sachet. Prenez-les et semez-les là-haut sur la montagne.
Claire savait que François aimait beaucoup les fleurs. Et elle pensait que cela l'aiderait à chasser de son cœur les plantes amères.
— Je vous remercie, dit François en prenant le sachet de graines. Vous me faites plaisir. Je les sèmerai.
Et, avec Léon, il prit congé de Claire et de ses sœurs.
La route du retour parut moins longue à François. Il allait d'un pas alerte. D'une manière presque imperceptible, quelque chose en son être s'était remis en mouvement. Il continuait de souffrir, sans doute. Mais ce n'était plus de la même façon. Sa souffrance était devenue moins âpre. Souvent, sur la route, lui revenait en mémoire la parole de Claire : « La destruction du monastère, c'est là vraiment une trop grosse affaire pour que j'en sois troublée profondément ». Et cela versait dans son âme un peu de sérénité.
Après avoir longuement marché, François et Léon quittèrent la route et reprirent le sentier qui grimpait sous les hêtres et les chênes et conduisait à l'ermitage. Partout le printemps avait fait éclosion. Les grands arbres dépliaient leur feuillage tout neuf. Et sur le vert tendre et doré des feuilles, les rayons du soleil jouaient au milieu du chant des oiseaux. De la terre humide et tiède des sous-bois montait une bonne odeur de mousses, de feuilles mortes et de violettes en fleurs. Partout perçaient gaiement des touffes de petits cyclamens rouges. Tout cela aussi sans doute vivait et reposait dans le temps de Dieu, le temps des origines. La terre avec sa vie secrète ne s'était pas écartée de ce temps, pas plus que les étoiles du ciel. Les grands arbres dans la forêt épanouissaient leur feuillage au souffle de Dieu tout comme aux premiers jours de la création. Avec le même léger frémissement. Seul, l'homme était sorti de ce temps des origines. Il avait voulu tracer sa route et vivre dans son temps à lui. Et, depuis, il ne connaissait plus de repos, mais seulement l'ennui, le trouble et la précipitation vers la mort.
À un endroit, le sentier que suivaient François et Léon coupait un chemin que les paysans de la montagne et des hameaux environnants empruntaient lorsqu'ils descendaient ou montaient avec leurs charrettes. L'un d'eux justement descendait à ce moment-là. Il marchait à côté de deux grands bœufs blancs attelés à une voiture. Petit, trapu, le teint rougeaud et le regard bon enfant, c'était Paolo. Il habitait un hameau que les frères de l'ermitage visitaient assez fréquemment dans leur tournée de quête. C'était un bien brave homme, très dévoué aux frères. Mais il lui arrivait de boire un peu plus que son compte.
Chez lui, sa femme veillait au grain. Elle avait l'œil. Aussi lorsqu'il avait l'occasion de descendre au village, y allait-il de bon cœur, un peu comme à la fête.
Bonjour ! s'écria-t-il, en apercevant les deux frères.
Bien le bonjour ! Paolo, répondit Léon qui le reconnut tout de suite.
— C'est toujours un plaisir pour moi de rencontrer les « frati », dit le paysan, en s'arrêtant avec ses bœufs.
— Alors, on descend au village, Paolo ? demanda Léon.
— Eh oui, il le faut bien, répondit le paysan en hochant les épaules. Il y a mes bœufs qui ont besoin d'être ferrés. Il y a aussi ma charrette qui a besoin d'être réparée. Et puis, ajouta-t-il avec un air enjoué et entendu, il y a moi qui ai besoin d'un petit coup de bon vin.
Cette déclaration toute simple et la bonhomie du personnage amusèrent François qui se mit à rire.
— Allons, Paolo, dit-il, c'est bien, tu es sincère au moins. Un petit coup de bon vin, ça ne peut pas te faire de mal. Mais attention ! Sois sage. Il ne faut pas trop les multiplier.
Le paysan riait de bon cœur. Soudain, fixant attentivement François, il prit un air grave.
— Mais, n'est-ce pas toi le frère François ? demanda-t-il. Les frères de l'ermitage qui viennent à la quête chez nous nous ont dit que le frère François vivait avec eux là-haut, à présent, sur la montagne.
— C'est moi, répondit simplement François.
— Eh bien, dit le paysan sur un ton presque confidentiel et en lui tapant amicalement sur l'épaule, tâche d'être aussi bon qu'on le dit. Beaucoup de gens ont mis leur confiance en toi ; il ne faut pas les décevoir.
— Dieu seul est bon, Paolo, repartit François. Pour moi, je ne suis qu'un pécheur. Écoute bien ceci, cher ami : si le dernier des vauriens avait reçu autant de grâces que j'en ai reçues, il me dépasserait de cent coudées par sa sainteté.
— Et moi, reprit le paysan en plaisantant, est-ce que je puis devenir un saint ?
Mais certainement, Paolo. Toi aussi tu es aimé de Dieu. Tout comme moi. Il te suffit de croire à cet amour pour voir ton cœur se changer.
Ah, nous autres, nous sommes bien loin de toutes ces choses, répondit le paysan. Il faudra venir nous voir. Nous en avons bien besoin Allez, à bientôt, je l'espère.
Et, d'une main, il donna une tape sur la croupe de ses bœufs pour les faire avancer, tandis que, de l'autre, il faisait un signe d'adieu aux frères.
François et Léon arrivèrent bientôt au sommet de la première colline d'où ils pouvaient voir surgir devant eux la petite montagne. Celle-ci avait maintenant retrouvé son aspect verdoyant. Elle se dressait dans une lumière très pure sous un ciel d'un bleu intense. À l’entour, les petites vallées recouvertes d’oliviers ressemblaient à des chemins de verdure qui allaient en se resserrant entre les pentes sèches des montagnes. Çà et là, des parterres de narcisses jaunes éclataient au soleil comme des taches d’or. Là-bas, barrant l’horizon, la chaîne des monts découpait dans l’azur ses masses sèches et arrondies, toutes ruisselantes de soleil.
— Que c’est beau ! s’écria soudain François. Et dans quelques jours, sur tout cela resplendira la gloire du Seigneur ressuscité. N’entends-tu pas, frère Léon, le murmure immense de toute la création qui, dans ses profondeurs, s’entraîne à chanter l’alléluia de Pâques ?
Père Éloi Leclerc, in Sagesse d’un pauvre